Chère lectrice, cher lecteur,
C’est complètement INSENSE.
Le gouvernement est a autorisé un nouveau bombardement chimique contre les abeilles.
Il signe le retour d’un pesticide massacreur d’abeilles – les néonicotinoïdes — qui était pourtant INTERDIT depuis 2018 !!!
Et il y a plus incroyable encore : c’est à la demande de l’industrie du sucre que notre gouvernement a pris cette décision FOLLE…
Vous avez bien lu !
Les politiques ont donné un coup de pouce à l’industrie du sucre, facteur de surpoids et de diabète, au détriment des abeilles et des autres polinisateurs…
On marche sur la tête !!
Si nous les laissons faire, la catastrophe écologique qui en découlera sera sans précédent.
NON AU NOUVEAU BOMBARDEMENT CHIMIQUE DES ABEILLES
Le plus aberrant est que ces pesticides ont été INTERDITS en septembre 2018, après des années de combat entre les défenseurs des abeilles et les multinationales de « l’agri-business ».
A l’époque, le Président de la République en personne s’en est félicité publiquement :
« La France est le premier pays à interdire tous les néonicotinoïdes pour sauver les pollinisateurs »
La secrétaire d’état à la transition écologique a même parlé du courage du gouvernement :
Et aujourd’hui ????
Le retournement de veste est complet.
La trahison est totale !
Le jeudi 6 août, le ministère de l’Agriculture a annoncé son intention d’obtenir « une modification législative cet automne » permettant de déroger à l’interdiction des néonicotinoïdes, « jusqu’en 2023 »…
L’argument invoqué ?
La baisse des rendements de la betterave, en raison de la présence d’un puceron vert qui lui inocule la jaunisse.
« On ne peut rien faire sans néonicotinoïdes. Il n’y a aucune alternative. » expliquent les grands syndicats agricoles, opposés depuis toujours à leur interdiction.
Et puis, ajoutent-ils, la betterave à sucre est récoltée avant floraison, il n’y a donc « aucun risque pour les abeilles et les butineurs »
Aucun risque, vraiment ?
Pourtant de nombreux travaux scientifiques ont montré que même en l’absence de floraison des cultures traitées, les pollinisateurs sont exposés via les gouttelettes d’eau exsudées par les plantes, et auxquelles ils viennent boire[1].
Surtout, « plus de 90% des doses glissent dans les sols et les plantes environnantes, maintenant un potentiel de contamination pour les années postérieures[2]».
Aucune alternative ????
C’est toujours le même argument qui est utilisé depuis des années pour favoriser l’immobilisme, et maintenant le retour en arrière.
Mais C’EST TOTALEMENT FAUX !
Bien sûr qu’il existe des alternatives au tout-pesticides !
Tous les jours, des associations, des agriculteurs, des chercheurs, mettent en œuvre des pratiques et des méthodes qui permettent de s’affranchir de l’agrochimie et mettre en place une agriculture favorable aux pollinisateurs :
Ils sont particulièrement importants pour les pollinisateurs, qui s’alimentent dans leurs fleurs et offrent un habitat pour les abeilles. Ils créent un environnement favorable, protégé de la pluie et de la chaleur.
En diminuant la taille des parcelles, on augmente les zones d’interface entre deux cultures. Ces bordures peuvent être constituées de haies, de talus ou de bandes enherbées et fleuries. Elles forment des corridors écologiques qui favorisent le déplacement des pollinisateurs et leur l’abondance.
Allonger et diversifier les rotations limite le développement des bioagresseurs, tout en intégrant des cultures favorables aux pollinisateurs comme le sarrasin, la caméline, le lin ou le tournesol, des cultures intermédiaires mellifères ou des couverts de légumineuses (trèfles, luzerne, sainfoin, lupin, féverole, etc.) et des prairies, nécessaires pour régénérer les sols.[3]
Bien sûr, cela suppose de changer de logiciel.
D’en finir avec le toujours plus comme seul critère et de considérer l’importance du VIVANT dans son ensemble.
Face au coup d’état contre la Nature qui se prépare, montrons-leur que nous sommes déterminés !
Les engagements pris doivent être tenus !
Il faut en finir avec les produits chimiques qui martyrisent la nature, massacrent les abeilles et nous rendent malades.
La période est hautement sensible pour le pouvoir politique qui sait, après les crises des Gilets Jaunes, des retraites et du coronavirus, qu’il n’a PLUS LE DROIT A L’ERREUR.
C’est pourquoi nous avons l’occasion unique de nous mobiliser pour une agriculture plus saine, plus responsable et ENFIN plus vertueuse.
Mais c’est maintenant qu’il faut agir !!!
Nous ne devons pas accepter que le gouvernement renie son engagement.
Car si nous laissons le mur se fissurer, la catastrophe va s’étendre TRES VITE.
A peine la nouvelle du projet annoncée, ce sont les producteurs de maïs qui se sont engouffrés dans la brèche, et qui ont exigé eux aussi de déroger à l’interdiction des néonicotinoïdes[4] !
Après le sucre, le gouvernement va-t-il aussi défendre le maïs, végétal le plus inflammatoire et le plus consommateur d'eau, et autoriser un nouveau carnage chez les abeilles ?
Il faut se mobiliser de toutes nos forces contre cette trahison.
Nous ne devons pas laisser des bureaucrates et des affairistes régler son compte au vivant, dans le seul but de maintenir leurs profits.
L’écologie n’est pas une discussion de salon qu’on jette à la poubelle dès qu’on est élu.
Elle doit se concrétiser par la défense de la nature, de ses règles et de ses équilibres.
Aujourd’hui il n’est pas trop tard pour agir. Mais le compte à rebours a commencé.
Nous avons que quelques jours pour nous faire entendre et obtenir le maintien de l’interdiction des pesticides tueurs d’abeilles.
Alors signez la pétition de la dernière chance et, s’il vous plaît, partagez-là le plus largement autour de vous !
Je compte sur vous,
Votre dévoué,
Guillaume Chopin Secrétaire général de l'AISNSH
Sources :
1. https://academic.oup.com/jee/article-abstract/102/5/1808/2199218
2. https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/08/12/avec-ou-sans-floraison-les-neonicotinoides-representent-des-risques-pour-les-pollinisateurs_6048820_3244.html
3. https://www.pollinis.org/projet-terres-de-pollinisateurs/
4 https://mobile.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/pesticides-les-producteurs-de-mais-veulent-aussi-deroger-a-l-interdiction-des-neonicotinoides_4068841.html
Association Internationale pour une Santé Naturelle, Scientifique et Humaniste (AISNSH) Adresse : 1211 Genève 3 Contact email : association.aisnhs@gmail.com